La rétroaction de trois directrices des écoles sur la mise en œuvre de Boom

Presque tous les directeurs d'école estiment le manque du programme spécial de l’école connu sous le nom de « Boom » dans leurs écoles en disant que la nouvelle génération d'élèves demande une formation pratique et des compétences de vie, et l'enseignement des manuels scolaires ne suffit pas pour répondre à leurs demandes.

Il y a quelque temps que ce programme se poursuit sérieusement dans certaines écoles du pays. Cependant, ce programme est confronté à perturbations à cause de l'épidémie de coronavirus. Mais pendant cette période, certaines écoles sont parvenues à des solutions pour le mettre en œuvre. Dans ce contexte, les relations publiques de l'Organisation de la Recherche et de la Planification de l'Education (ORPE) sont entretenus avec trois directrices d’école qui ont réussi à mettre en œuvre ce programme. L’intégralité de ces discussions se trouve ci-dessous.

L'école ne consiste pas seulement à enseigner des manuels

Mme Békhrade, la directrice de l'école des talents brillante de Dr. Adeli Behbahan, est l'une des directrices d'école qui a obtenu un grand succès dans la mise en œuvre de Boom. « Avant ce programme, je pensais que l'école devrait avoir d'autres programmes en plus du curriculum, sur la base de programme 5-5. Cela signifie que l'école ne doit pas seulement être un lieu de transfert de connaissances, mais aussi d'enseignement des compétences de vie et d'apprendre un métier.», elle indique à propos du début du programme dans son école.

« Considérant que je suis la directrice de l'école des talents, j'ai pensé que les élèves doivent recevoir une éducation proportionnée au niveau de leur école. Alors, on a commencé à mettre en œuvre Boom, tout au long de l’enseignement des manuels scolaires à partir de 2014-2015 et à cet égard, nous avons tenu des cours telles que l'articulation, l'entrepreneuriat, etc. », ajoute-t-elle.

Si le temps scolaire nos permet, on met on œuvre Boom

Faisant allusion à l'annonce de «Boom» aux écoles du pays, Mme Békhrade se confie: « Finalement, une circulaire sur « Boom » a été envoyée et on a mis en œuvre ce programme depuis 2018. Dans ce cadre, l'année dernière, notre école a organisé pour la première fois dans tout le pays une conférence sur les déchets des élèves qui a été très bien accueillie et a reçu une très bonne réponse. »

« L'année dernière, tous les enseignantes de notre école ont eu 60 heures d'enseignement dans le cadre de Boom et ont fourni du contenu éducatif », se rappelle-t-elle, en continuant : «  j'ai même invité des jeunes entrepreneurs à notre école trois ans plus tôt parce que je crois sincèrement que les enfants devraient être familiarisés avec ces espaces. Pour cette année, on a également prévu la mise en œuvre de Boom, si le temps de l'enseignement des manuels la permettra. »

Le programme spécial de l’école ne doit pas être optionnel

Cette directrice d'école est en faveur d'ajouter Boom comme une partie de curriculum et déclare que l'ORPE devrait intégrer Boom au programme scolaire et supprimer son état optionnel parce qu'il n’y a pas actuellement espace libre pour l'activité parascolaire dans les écoles.

Elle précise : « Le problème est que le volume des manuels n'a pas changé et que l'enseignant n'a aucune possibilité de planifier. Il devrait définir le volume du manuel de 18 à 20 séances pour que l'enseignant soit libre de produire du contenu pour le reste de ce temps. Lorsqu'un enseignant a hâte de terminer un manuel, il ne peut pas naturellement trouver du temps pour Boom. »

La nécessité de changement des manuels scolaire pendant l'épidémie de Covid-19

Une autre issue discutée est la réduite de la durée des cours de 90 minutes à 35 minutes dont 15 minutes passant souvent pour résoudre les problèmes de connexion Internet. Cela signifie que le temps utile des cours en ligne est de 20 minutes.

En réponse à la question sur l’impact de l'épidémie sur la mise en œuvre de Boom, Mme Békhrade explique : « Malgré toutes les restrictions à l’issue de cette crise sanitaire, nous espérons avoir les activités de Boom au cours de la semaine de « Décade de Fajr » afin de créer à la fois joie et vitalité et changer un peu l'atmosphère des enfants, mais en même temps nous ne savons pas comment la situation épidémique se développe jusqu’au ce temps. »

Inintelligible pour de nombreux directeurs d'école

«L'année dernière, nous avons eu une journée complète de jeux de mathématiques. Nous avons examiné les mathématiques et leurs applications dans la vie réelle afin que les élèves se rendent compte que les mathématiques ne sont pas seulement une leçon dans un livre, mais ont de nombreuses applications dans leur vie réelle », se souvient Mme Békhrade. Elle ajoute que pour cette année, nous avons prévu une courte période de temps pour mettre en œuvre ce programme.

« Boom est inintelligible pour de nombreux directeurs d'école et n'a pas créé l'exigence pour eux. Il serait obligatoire une fois qu'il est inclus dans le programme scolaire, alors que le volume des leçons scolaires se réduit pour que les enseignants puissent produire du contenu. », révèle-t-elle.

Boom accueilli par les parents

« L'accueil des parents est très remarquable ; par exemple, nous avons enseigné chaque section du manuel scientifique en présence d'un spécialiste. Pour une séance, nous avons invité la mère d’une élève qui était géologue. Le cours s’est tenu en dehors de la salle de classe, dans un paysage désertique et ainsi les élèves ont appris le respect de l'environnement et les concepts de géologie sont restés dans leur esprit », raconte Mme Békhrade.

Elargissement de l'espace éducatif

Elle continue en disant : « Chaque été, nous organisons un camp en dehors de la province pour les élèves, et l'année dernière nous sommes venus à Téhéran. Pendant ce tour, on a visité le musée d'Iran ancien et le parc scientifique et technologique. Ces visites ont une grande influence sur la vue des élèves. »

« Pour le cours des sciences sociales, nous avons emmené les élèves au bureau du procureur et le procureur a expliqué les méfaits du cyberespace ou pour le cours lié à la finance, nous le présentons dans une banque. Pour apprendre l'anglais, nous allons un jour au marché et les élèves apprennent pratiquement les termes utilisés en anglais pour l'achat des fruits. De cette façon, ils se familiarisent avec les noms des fruits en anglais et apprennent à acheter. Ces programmes améliorent leurs compétences de vie. En même temps, ils se familiarisent avec la culture indigène locale. », poursuit-elle.

Interaction entre les ministères

Elle souligne un point important, en disant : «  La mise en œuvre de Boom sera pratique à condition qu'il soit orienté vers l'école, c'est-à-dire que le directeur de l'école ait le pouvoir d'agir. Pour le moment, nous devons satisfaire tout le monde pour faire n'importe quel programme, et ce processus fatigue le directeur et l'école. L'année dernière, nous avons organisé un cours sur le thème de l'Internet des objets, et j'ai demandé à deux professeurs d'université de venir faire un discours. Nous devons aller dans cette direction car nos manuels sont vraiment ennuyeux et n’ont pas d’attrait particulier, surtout pour la nouvelle génération. Ils veulent des choses pratiques dans la vie. C'est un point important à garder à l'esprit. »

On est arrivé à l’étape de la vente de nos produits

Mme Marzieh Shojaei Langari qui est l'enseignante, la responsable de la mise en œuvre de Boom et la directrice du département de l'Education du second cycle de l'école élémentaire de Mazandaran raconte son expérience ainsi : «  Dans l’année scolaire 2017-2018, il y avait 305 écoles élémentaires en notre province qui ont chargé de mise en œuvre de Boom. La première année est une sorte de préparation et l’appréhension du programme afin que les directeurs d’école puissent pratiquer l’exécution de Boom étape par étape et dans cette voie, connaissent leurs points faibles et les résoudre dans les années à venir. »

Concernant des sujets qui ont été choisis pour ce programme, elle dit : « La plupart des sujets qui ont été mis en œuvre consistaient des compétences basées sur l'environnement de la région, ainsi que sur la base des évaluations des besoins faites à l'école et les élèves montraient également leur intérêt. Par exemple, cultiver des fleurs décoratives bénéficiant du climat favorable, l’élevage des vers à soie due à la présence de mûriers, cultiver des champignons en raison de la disponibilité des matériaux nécessaires. Les arts comme la formation au tricot et l'impression sur tissu ont été choisies qu’un membre de famille, doué en ce champ, puisse les enseigner. Les parents experts ont contribué dans ces efforts et dans de nombreux cas, il y avait même un marché et la vente de produits. »

L’impact de crise sanitaire et la poursuit de Boom dans l’espace virtuel

Sur l'impact de l’épidémie de coronavirus, Mme Shojaei indique: « La plupart des programmes de l'année dernière sont restés inachevés, sauf les sujets qui pourraient continuer dans l’espace virtuel comme lire des livres ou les Styles d'étude. »

« Mais pour cette année scolaire que les activités des écoles étaient virtuelles dès le début, diverses activités ont été envisagées et mises en œuvre. Cette année, sur la base de l'expérience de l'année précédente, des thèmes ont été sélectionnés qui peuvent être mis en œuvre en ligne. L'épidémie et la fermeture des écoles ont permis aux directeurs d’effectuer Boom sans se soucier du manque d'espace physique et du manque d'heures de formation », ajoute-t-elle.

Elle estime que les élèves ont beaucoup du temps libre  pendant le confinement et Boom peut remplir le meilleur parti de leur temps libre. 

Mme Shojaei souligne : « Pendant l'épidémie, on se concentre sur sensibiliser les élèves aux règles d'utilisation d'Internet, la formation sur l'utilisation de divers logiciels et la production de contenu, l'éducation aux médias, l'entraînement sportif à domicile, la gestion de la colère, les bourses et la connaissance financière. Et d’ajouter : « Les directeurs sont notifiés qu’ils doivent choisir les sujets qui ne créent pas de difficulté pour les parents pendant cette période difficile, ne soient pas coûteux et soient faciles à se procurer en domicile. »

Un principe manquant de l’éducation

Monesse Pazouki, la directrice de lycée Hejrat et l’enseignante de Boom en Pakdasht qui a effectué ce programme dans divers cycles et deux ans après le début de Boom, exprime son satisfait des résultats. Elle est contente que la mise en œuvre de Boom ait atteint au niveau de la famille et du quartier.

Mme Pazouki raconte ainsi : « Nous étions l’une des premières écoles qui ont contribué dans ce programme. Heureusement, c'est l'un des rares programmes qui ont été bien accueillis par les enseignants et nos collègues des écoles. En fait, ce programme est une partie oubliée de l'éducation qui a reçu moins d'attention au cours de ces 40 années. » Et continue : «  D’abord, nous avons fait plusieurs évaluations afin d’identifier les sujets intéressants. Ensuite, nous avons fourni le calendrier aux élèves et formé les enseignants parce que nous devions leur enseigner la conception et la mise en œuvre du programme. »

Elle dit : « L’année dernière tout allait bien et les parents étaient vraiment satisfaits mais on est confronté à l’épidémie et cela a éclipsé notre programme. Cependant, nous avons accompli 80 pourcents du programme, alors nous avons planifié cette année selon les nouvelles conditions. Naturellement, on a transmis la plupart de nos programmes à l’espace virtuel et on cherche les sujets qui attirent les élèves et soient une bonne expérience pour nos collègues, en même temps. »

Attention aux sujets particuliers pendant l’épidémie

Mme Pazouki énumère l’alimentation sainte et accessible et le contrôle du poids parmi les sujets qui ont été abordés pendant le confinement. En outre, compte tenu le risque d'agressivité chez les enfants en raison de rester pour une longue période à la maison, nous avons également envisagé l'utilisation optimale du cyberespace pour améliorer la résilience. Nous avons également prévu de sensibiliser les élèves aux méfaits potentiels du cyberespace.

 

Ajouter votre commentaire

Image CAPTCHA