Boom: le début de la pleine autorité des écoles dans la planification des programmes scolaires

Le programme spécial de l’école connu sous le nom de « Boom » est un plan qui a été communiqué à toutes les écoles du premier cycle du secondaire et du deuxième cycle du primaire en 2018 sous la forme d'une instruction. Selon le plan, la planification de 60 heures de cours par l'année est confiée aux écoles pendant lequel les élèves développent diverses compétences afin que leur éducation ne se limite pas aux manuels scolaires. Les directeurs d'école ont toute liberté d'utiliser les capacités locales et autochtones. Actuellement, en raison de l'épidémie du coronavirus, la mise en œuvre de ce plan est confrontée à des changements, mais sa totalité demeure pour l'essentiel intacte.

Le secrétaire du programme « Boom » et le conseiller du président de l'ORPE, le Dr. Azim Mohebi a donné des explications sur ce sujet dans un entretien accordé à des affaires publiques et des relations internationales de l'Organisation de Recherche et de la Planification de l'Education (ORPE) dont l'intégralité se trouve ci-dessous:

*Quel est le dernier développement sur la mise en œuvre de Boom?

Ce que l'on appelle aujourd'hui le programme spécial de l'école « Boom » est l'interprétation de la solution  5-5 du Document de transformation fondamentale et le paragraphe 2-13 du programme d’éducation nationale. Dans ce plan et ce paragraphe, il est cité que l'Education devrait confier aux écoles la planification d'une partie des cours et les écoles devraient prévenir des programmes afin de faire connaitre les élèves avec les différents métiers et développer leurs compétences en fonction de l'instruction écrite en 2018.

 

* Dans quels cycles d'enseignement ce projet est-il mis en œuvre?

Actuellement, il a été notifié à toutes les écoles du deuxième cycle de primaire et du premier cycle du secondaire, mais dans un avenir proche, il sera également annoncé à d'autres cycles d'enseignement. On a visé à ajouter le deuxième cycle du secondaire, les écoles techniques/professionnelles et le premier cycle du primaire à Boom à partir de la prochaine année scolaire en 2021-2022.

 

* Comment les écoles mettent-elles en œuvre ce plan?

Chaque école dispose de 60 heures de cours, qui peuvent être organisé une fois par semaine avec la durée d'une heure ou de 2 heures toutes les deux semaines. Ces cours peuvent avoir lieu pendant les heures de classes ou parascolaires.

 

* Des suggestions spéciales ont-elles été faites aux écoles pour mettre en œuvre ce plan?

Les écoles ont la pleine autorité et chacune mettra en œuvre des programmes éducatifs adaptés aux besoins des élèves et à leurs caractéristiques autochtones. Sur cette base, ils évalueront d'abord les besoins selon lesquels leur propre programme serait planifié. Par exemple, les responsables d'une école peuvent constater que les élèves sont devenus agressifs ou leur participation à l'école n’est pas convenable, etc. ensuite, le conseil d'école décide des programmes qui conviennent à ses élèves. Ils peuvent également simplement utiliser les capacités locales et autochtones. Une grande partie de la planification dépend de la créativité des directeurs d’école. Par exemple, certains d'entre eux peuvent utiliser les capacités des quartiers tels que les banques, les confiseries, les ateliers, les bureaux de bourse, etc., et emporter les élèves dans ces espaces.

 

* Les avis des familles sont-elles également pris en considération?

Oui, bien sûr. En effet, l'un des objectifs importants de ce projet est d'évaluer les besoins par l'intermédiaire des familles et leur participation, et Boom met l'accent sur la formation des compétences.

 

* Ce plan est-il actuellement mis en œuvre?

On assume que toutes les écoles ont reçu cette circulaire en 2018 et qu'elles ont fait les planifications nécessaires afin de sa mise en œuvre au cours de deux ans derniers.

 

*Compte tenu de la situation de l'épidémie du coronavirus, comment on peut effectuer ce plan?

Naturellement, on ne peut pas presser les écoles dans de telles conditions. Si les responsables des écoles veulent faire quelque chose, ils doivent suivre en ligne. Bien sûr, on ne peut être très stricte à ce sujet en raison des circonstances particulières du moment.

 

*Est-ce qu’une formation a-t-elle envisagé pour les directeurs et responsables de l'école dans le cadre de mis en œuvre de Boom?

Certainement. Dans les pathologies réalisées, on a appris que les directeurs d'école avaient encore besoin de formation, et il y avait une autre question qu'elle s'agit de la manière de la mis en œuvre de ce plan. A ce titre, on a mis à l'ordre du jour la formation de tous les directeurs d'école secondaire et primaire. Selon le plan initial, 20 % de ces derniers sont censés de passer des cours didactiques mais on l’a abandonné dû à la situation de l'épidémie du coronavirus et va plutôt organiser des cours virtuels et mettre à jour les connaissances des responsables d'enseignement par le biais des films didactiques ainsi que la présentation du livre. Par conséquent, 60 000 directeurs d'école à travers le pays utilisent ces formations. Alors qu'essayons d'inclure le premier cycle élémentaire dans ce plan, on a assigné à chaque directeur d'école  24 heures dans le service pour étudier les contenus qui sont téléchargés dans le système par l'unité de formation du ministère de l'Education, et à l'étape suivante, les évaluations commenceront à partir de la fin octobre et se poursuivront jusqu'en novembre.

 

* Quels sont les progrès accomplis dans la mise en œuvre de ce plan?

Les travaux administratifs nécessaires en cette matière sont en cours et on attend le tenu des cours virtuels destinée aux enseignants.

 

* Comment vous évaluez la mise en œuvre de Boom dans les écoles après deux ans depuis son annonce?

Au cours de ces deux dernières années, cette circulaire a été communiquée aux provinces. en chaque province 8 écoles ont été désigné par leur choix : 4 lycées, 4 écoles élémentaires dont 2 écoles des filles et 2 écoles des garçons. Ces écoles font l'objet d'une évaluation qualitative et nous avons déjà préparé les outils pour cette évaluation. Pourtant, en raison de la situation du coronavirus, on ne peut pas envoyer les inspecteurs pour des observations sur le terrain, mais on s’appuie sur les provinces qu’elles-mêmes évaluent et soumettent des rapports.

 

* Comment ces évaluations sont-elles effectuées?

On a fourni un cadre pour que chaque province soumette un rapport de plusieurs pages pour étudier ce qu'elle a fait. L'évaluation qualitative se fait sous forme de récit et empirique, et chaque province met ses expériences dans les systèmes que nous avons désignés afin que d'autres écoles puissent y accéder. On essaie également d'envoyer des inspecteurs de Téhéran aux provinces. En analysant les rapports, on marque les points positifs. Si la stratégie nécessite une révision, on va réviser et développer une nouvelle version pour l'année prochaine. Notre vision est de la concrétiser dans un plan de 5 ans et de passer progressivement toute la formation.

 

* Est-ce qu’on a prévu une place pour l'épiderme du coronavirus comme une partie de ces formations ?

L'une de nos approches consiste à utiliser l'espace virtuelle dans tous les cas éducatifs, mais la planification aurait faite par les écoles elles-mêmes. On ne veut pas leur imposer aucun plan. Bien sûr, il existe des suggestions telles que l'amélioration des compétences sociale, la tolérance mutuelle, la résilience à la maison, etc., mais chaque école, en fonction des expériences et des évaluations des besoins qu'elle mène, peut préparer des contenus tels que des vidéos et les offrir sur sa chaîne éducative. Par exemple, on peut demander aux enfants de rédiger des rapports sur la fourniture des désinfectants, etc., afin que les élèves puissent profiter de l'occasion de rester à la maison pour acquérir plus de compétences pratiques. Cette année, en raison de la crise sanitaire du Covid-19, on a laissé les écoles libres de planifier comme elles l'entendent, mais on précisera l'ensemble du programme éducatif. Dans la plateforme éducative le Réseau Shad, nous avons également créé un canal permettant aux écoles de partager leurs expériences, offrant ainsi un espace d'échange d'expériences.

 

* Comment était le bilan des écoles?

Après des années d'éducation traditionnelle, on vient de confier 6 heures de planification aux écoles et nous essayons de déconcentrer un peu le système éducatif. C'est le début d'un grand mouvement et nous sommes déjà dans la première phase et il faudra un certain temps pour que les écoles prennent entièrement le contrôle des affaires éducatives, mais toutes sont libres d'utiliser toutes leurs capacités pour le moment. On ne va  pas prendre de décisions pour les écoles. Ils ont toute liberté pour profiter de la capacité des institutions locales et de leurs diplômés. Ce projet en est à ses débuts et il faudra un certain temps pour qu'il se concrétise, mais dans tous les cas, on recevra les rapports et encouragera les écoles qui réussissent.

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