Le tapis persan, l'ambassadeur culturel de l'Iran

Le tapis persan est l'un des plus importants ambassadeurs culturels représentant l'Iran au monde. Il brille comme un bijou éternel dans le monde et a la capacité de créer des emplois durables et des revenus pour le pays, a déclaré Jila Rasam Arab Zade, la fille du père du tapis moderne d'Iran.

Elle a expliqué que les jeunes sont à la recherche de nouveaux modèles, tandis que les tapis faits à la main sont restés limités aux motifs de lachak, de toranj depuis de nombreuses années et que l’absence de variété dans les conceptions a parfois conduit certains à opter pour des tapis non iraniens.

Des tapis chinois et non-persans sont massivement produits, tandis que les tapis iraniens sont tissés dans des motifs limités et uniques, ce qui a amené les collectionneurs à prêter attention aux tapis persans, a-t-elle ajouté.

Mariage sublime de l’art et de l’industrie, les antécédents du tissage du tapis, en Iran, se perdent aux confins de l’histoire et du mythe.

Le tapis persan est si universellement connu que les prestigieux musées du monde entier se glorifient d’en conserver un spécimen dans leur vitrine. Le plus ancien tapis persan date de l’époque achéménide, c’est un tapis vieux de 2.500 ans, découvert en 1949, dans les glaciers de Sibérie, à Pazyrik. 

Le tissage du tapis a connu un grand essor à la période safavide, et occupait une place de choix dans l’industrie du pays. Les chercheurs ont localisé les catégories classiques du tapis persan, du XVIe et XVIIe siècles, avec le foyer de Tabriz, le centre, avec Kashan et Ispahan, le Sud, avec Kermân, tandis qu’à l’Est du pays, c’est Herat, qui est le foyer de cet art-industrie. 

Dans les manufactures de ces centres, sous la direction d'artistes extrêmement talentueux, une industrie du tapis, qui, dans la finesse du dessin, la richesse de la coloration et l’adresse manuelle, atteignit une perfection que cette technique n’avait jamais nulle part connue auparavant.

D’après les chiffres officiels, ils pèsent un poid conséquent dans les exportations non-pétrolières de l’Iran. Les tapis sont exportés vers 80 pays étrangers, dont les Etats-Unis qui représentent presque 25% du marché. Bien que l’Iran ait perdu d’importantes parts de marché en raison des sanctions, le pays a quand même réussi à exporter des tapis pour une valeur considérable.

Près de 40% des tapis persans sont exportés vers l’Asie, 40% vers l’Europe, et le restant vers les autres continents. Les nouveaux clients sont essentiellement basés en Afrique du Sud, en Russie, au Brésil, en Chine et en Indonésie.

 

Ajouter votre commentaire

Image CAPTCHA